Concours de poésie
2025
"Ailleurs"
En septembre 2021, la ville de Feurs a reçu le label « Ville en poésie » qui récompense ses différentes initiatives en faveur de la poésie, invite à semer des rimes, faire germer des vers et vivre la poésie au cœur de la ville.
L’association Les trois frères de l’Astrée en partenariat avec la médiathèque de Feurs « Au Forum des mots » propose son troisième concours de poésie son titre est : Ailleurs
Les poètes sont invités à une escapade poétique afin d’explorer un sujet propice à l’évasion, au voyage, la rencontre. Le défi est de taille, afin de servir un thème exploré depuis la nuit des temps par les maîtres de la versification.
Comment traduire le mouvement d’une façon originale quand on vit au XXI -ème siècle dans un contexte où peu de nouveaux mondes s’ouvrent à nous, toutes les encyclopédies sont disponibles en un clic, le déplacement doux fait son chemin, les prix de l’essence grimpent, les gaz à effet de serre ne font pas rêver. Mais que l’on vienne ou que l’on aille ailleurs, les vers nous transportent.
Ailleurs ? Poètes, allez « par les chemins » que votre Inspiration soit sans frontière, pour partager un instant de bohème.
Le concours de poésie édition 2025 est ouvert depuis le 2 juin 2025 jusqu'au 31 décembre 2025.
Le règlement du concours 2025 est téléchargeable ci-dessous :
Palmarès du concours de poésie 2024-2025
"gourmandise"
Cette année encore le jury s'est régalé à la lecture de vos poèmes nombreux et de qualité.
Il a rendu son verdict après ses délibérations enflammées.
Gourmands, vos textes n'ont pas démérité et les plus remarquables vont être récompensés.
Traditionnels ou exotiques, du terroir ou venus d'autre part, voici les résultats qui sauront satisfaire vos papilles comme autant de friandises :
Le palmarès du concours 2024-2025
Catégorie Adulte (1) :
produits du terroir forézien
-
Premier prix : "A vos papilles." Sarah FARIGU. Lodève ( 34)
-
Second prix : "Gourmandise Forézienne." Frédérique CHILLET. Veauche ( 42)
Poèmes remarquables :
-
"Sarasson aux cèpes crus." Jocelyn Héritier. Rochemaure (07)
-
"Voyage d’un épicurien." Guillaume Griot. Saint-Just-Saint-Rambert ( 42)
-
Félicitations du jury : "Souvenirs de Chazelles." Sylvie Fèvre-Tieulent. (42)
-
Mention spéciale : "Subtile saveur." Chantal BONHEME. Anglet (64)
Le palmarès du concours 2024-2025
Catégorie Jeune (15-18 ans)
-
Premier Prix/Prix de la ville de Feurs : "Au pays des mille saveurs." Mélyna Galmar-Fanchin. La Fouillouse. (42)
-
Prix de la douceur : "La gourmandise." Gwendal Menu. Saint Galmier ( 42)
-
Prix littéraire : "Le festin des mots." Mattew Mégalin. Allauch (13)
-
Prix de l'originalité : "Le gâteau." Lylou Gessent. Montbrison (42)
-
Prix de la tentation : "L’éclat d’une fraise." Mattew Mégalin. Allauch (13)
-
Prix de l'évasion : "Epices du silence." Mattew Mégalin. Allauch (13)
-
Mention spéciale : "Ecume fragile." Mariam Roubbai. Bruxelles
-
Mention spéciale : "Délectation poétique." Maxence Rougeot. Semoy. ( 45)
-
Mention spéciale : "Ode à la gourmandise." Camille Bodin. Bussières ( 42)
Le palmarès du concours 2024-2025
Catégorie Jeune (7-14 ans)
-
Premier prix/Prix du conseil municipal des jeunes : "Les saveurs de mon pays." Eden Aassime. Le Tilleul ( 76)
-
Mention Poème remarquable : "Corbeille de friandise." Stanislas Montagnon. Feurs ( 42)
-
Mention Poème remarquable : "Le bonbon miraculeux." Eden Aassime. Le Tilleul ( 76)
-
Mention spéciale : "La gourmandise." Emma Vincent Feurs ( 42)
-
Mention spéciale : "Chocolat." Louise Sanial. Feurs ( 42)
-
Mention spéciale : "La bonne patisserie." Waren Olagnon. Feurs (42)
-
Mention spéciale : "Gourmandise." Lylia Hamdoune. Sury le Comtal (42)
-
Mention spéciale : "Village Pop Corn." Camille Piq. Thueyts ( 07)
-
Mention spéciale : "Les gourmandises." Chloé Simo Feurs ( 42)
-
Mention spéciale : "Ma Gourmandise ?" Dutel Feurs (42)
Le palmarès du concours 2024-2025
Catégorie Adulte (2) :
sujet libre ou évocation d'un produit du terroir
-
Premier prix : "Le fruit de mon enfance." Karine Lefranc. Pinsaguel ( 31)
-
Second prix : "Tempête bretonne." Gilles Prébende. Anglet (64)
Poèmes remarquables :
-
"Senteurs d’antan." Sandrine Davin. Grenoble ( 38)
-
"La tarte Tatin." Marie-Christine Silvy. Manosque (04)
-
"Choc Holà." Isabelle Martins. Cahors ( 46)
-
"Chez Darraïdou." Jean-Michel Billot ( 60)
-
"Le pêché mignon." Sonia Olagnon. Feurs ( 42)
-
"Saveur." Laurent Bauchet. Savenay. (44)
-
"Acrostiche Gourmand." Patrick Venture Robion ( 84)
-
"Une jolie noix." Christophe Boniface. Gramat. (46)
-
"Gourmandise au marché." Béatrice Le Rider Feurs. (42)
-
"L’or Noir." Céline Michallet-Ferrier La côte-Saint-André. ( 38)
-
"L’aligot de l’Aubrac." Jean Salabert. Onet le Château (12)
-
"Magie du pain." Stéphane Kirchacker (Saclay. ( 91)
Félicitations du jury :
-
"Un moment enchantant." Bastien Bénier. Villeurbanne ( 69)
-
"Un bouquet Rosé." Claire lair. Landelles et Coupigny (14)
Mentions spéciales :
-
"Enchantement total." Laurent Bauchet. Savenay. (44)
-
"Gourmandise." Andrée Folléas. Saint-Nizier de Fornas ( 42)
-
"Saveurs de Loire." Claude Dussert Saint-Marcelin de Cray (76)
-
"Les rillettes Frédéric." Cosson Paris ( 75)
-
"Appuyez sur le champignon." Lola Berthomé La Vergne (17)
-
"Exquise tentation." Lorraine Rougeot. Semoy (83)
-
"Menu Plaisir." Florence Ricard. Lyon ( 69)
-
"La gourmandise." Maryvonne Girard. Brametot (76)
-
"Diamant vert." Nicolas Luminet. Merle Leignac (42)
-
"Défilé gourmand." Evelyne Montangérand. Deux Grosnes (69)
-
"Péché de gourmandise." Alhas Fonéan. Montpellier (34)
-
"La bouche cerise." Jean-Valéry Martineau. Troyes ( 10)
-
"Se nourrir sainement." Serge Van Godtsenhoven. Paris ( 75)
-
"Pêche." Nathalie Vincent-Arnaud. Toulouse ( 31)
-
"Le parfait indien." Valérie Michel. Chennevières sur Marue ( 94)
-
"Menu de fête." Gaël Schmidt Saint-Jorioz (74)
-
"La belle bretonne." Amandine Mélic. Salon-de-Provence
-
"Chocolat." Annick Pipaud. Les Moutiers en Retz (44)
-
"Souvenirs gourmands." Jennifer Pressoir Le Haure ( 47)
-
"Régal." François Magali. Saint-Maximin la Sainte Baume
-
"Le gourmand." Sylvie Fèvre-Tieulent. St Cassin (73)
-
"Impératrice." Tomato.Dominique Aussenac. Fabrègues (34)
-
"Douceur de pomme." Corinne Mary. Feurs (42)
-
"Le roy René." Jean-Marie Franchi. Challes les eaux (73)
-
"Les gourmands disent." Alain Poggio. Toulon ( 83)
-
"Le poète goulu." Aléria Amata. Saint R des Fossés ( 94)
-
"Désir Confis." Elsa Grindel. Paris ( 75)
-
"La galette." Valérie Guilbert. Bernay. (27)
-
"Vin de noix du Dauphiné." Marie-Thérèse Vinoy. Brétigny-sur-Orge ( 91)
-
"Gourmande." Angélique Robert. Orto. (21)
-
"Eclat de douceur." Pauline Vieux. Couëron. (44)
-
"La confiture de ma grand-mère." Marylène Perret. (71)
-
"La matière des lettres." Marwan Diab. Lyon ( 69)
-
"Le chocolat." Philippe Lancastel. Bergerac. ( 24)
-
"A des faims poétiques." Frédéric Mendès. Bruxelle
-
"Chacun a son goût." Neli CheretMaizière Les Metz. ( 57)
-
"Un nuage de barbe à papa." Odile NedjaaÏ. La chapelle-au-Ripol. (53)
-
"Des poignées d’amour pour toi." Hélène Quiaios. Paris ( 75)
Premier prix (1) : "A vos papilles" Sarah Farigu. Lodève (34)
F estif, il met souvent les convives au banquet,
O ubliant l’hiver, sa saveur à la pâte persillée,
U ne touche de lait cru, le voilà habillé !
R alliant ses marbrures de sa subtilité,
M urmure à son goût, honneur aux invités !
E tonnant fromage de Forez, en voici sa fierté !
D élicat met qui met tout le monde d’accord,
E n harmonie se dresse son plus bel abord…
M on verre se lève à son cœur doux, raffiné,
O ù à Sauvain même, on en fit un musée.
N otre produit du terroir où vous emporterez
T oute la gloire de nos terres, un trésor mérité,
B rève histoire dans nos cœurs que je vais vous conter.
R ien ne saurait jamais d’un délice, l’égaler,
I l est pour ainsi dire, le meilleur, nos secrets !
S oucieux de garantir des lieux, sa qualité,
O n est heureux, et nos papilles savent le représenter
N otre fourme de Montbrison, gourmandise assurée !
Deuxième prix (1) : "Gourmandise Forézienne." Frédérique Chillet. Veauche (42)
Poèmes remarquables
2024 - 2025
"Sarasson aux cèpes crus."
Jocelyn Héritier. Rochemaure (07)
Parvenu d'une trouée dans les frondaisons
Un rai de lumière nue caresse les mousses,
L'humus, le lierre, laissent leurs exhalaisons
Tresser dans mon cœur des réminiscences douces.
Au centre de la table en noyer, une jatte,
Remplie de babeurre, ce bon lait de baratte,
Les cèpes crus dispersés en fines lamelles
Egayent la blancheur de leur peau caramel,
Sous-bois et noisettes, fougères et résine,
Leurs fragrances font danser l'automne aux narines.
Quand la bouche tapissée de neige divine
Se souvient des souches vernissées par la pluie,
Des champignons tapis dans le vert olivine,
Et des parfums sévères des bêtes enfuies,
Alors la tête du grand-père se dessine,
Ses yeux clairs qui rassurent, ses cheveux de nuit.
Dans ses paroles pas de phrases assassines,
Quand il parle il n'y a que le rouge des fruits,
Arômes de framboises et fraises des bois,
Ses mots vifs s'embrasent de tendresses sapides,
Son vinaigre d'emphase n'est jamais acide,
Préfère à l'aigreur l'éloquence qui flamboie.
Il me ressert une louche de sarasson,
Saveur d'enfance que toute ma bouche embrasse,
Et les moiteurs denses de septembre s'enlacent
Autour des souvenirs de ces premiers frissons…
"Voyage d’un épicurien."
Guillaume Griot. Saint-Just-Saint-Rambert ( 42)
Félicitations du jury : "Souvenirs de Chazelles." Sylvie Fèvre-Tieulent. (42)
Prémisses de plaisir, une attente légère...
Le voici ébaudi, rêveur, méditatif.
Aux termes du menu il se montre attentif,
recherchant tout ce que recette lui suggère :
Lièvre en cabessal , lotte bergeraçoise,
Garbure et tourain, foie, confit de canard...
Des rives de Dordogne, périple campagnard
vers la forêt des landes et en terre gersoise.
Quelques cèpes poêlés émeuvent le gourmet.
Avant que de goûter il se réjouit et hume.
En prélude il se doit d'apprécier le fumet.
Puis Il déguste enfin, se lèche la babine !
Une serviette en lin protège son costume,
Il défait un bouton : son gilet le boudine.
Mention spéciale : "Subtile saveur."
Chantal BONHEME. Anglet (64)
Son nom évoque l’ancienneté
Et trace déjà la qualité
De ce rouleau par sa « forma* »
Serti d’un papier délicat.
Une robe orangée piquetée
Une suave chair crème de bleu marbrée
Ses petits grains flattent nos papilles
Et le plaisir à nos yeux brille.
Cela parle de troupeaux gourmands
Paissant sur des flancs verdoyants
Si riches d’une flore aromatique
Donnant un lait au goût unique.
Les Hautes-Chaumes, douces pentes du Forez
Offrent, fières, la Fourme à nos palais
Subtile saveur tout en finesse
D’un beau terroir plein de noblesse.
* « formos » en grec et « forma » en latin : récipient où l’on caillait le lait, ont donné « fourmage » puis « fromage »
Premier prix (2) : "Le fruit de mon enfance." Karine Lefranc. Pinsaguel (31)
Le fruit de mon enfance est gorgé de soleil.
De mai à juillet, il s’étale sur les marchés.
Charmée par son parfum et ses merveilles,
Je retrouve la mémoire du passé.
Comme transportée avec joie et désinvolture,
Je revois là, ma grand-mère et ses confitures,
Qui soigneusement mettait les mains dans la pâte
Pour faire à ses petits, une jolie tarte.
Ce fruit rouge si sucré m’évoque les beaux jours,
Je me régale de sa couleur, de son velours.
Sa douceur me submerge, je ne m’en lasse pas
De la belle gariguette ou de la mara des bois.
Tant de souvenirs me reviennent en mémoire
Des gâteaux, des desserts sortis des vieux grimoires.
La fraise, ce fruit de mon enfance, si désiré,
Restera une de mes gourmandises préférées.
Deuxième prix (2) : "Tempête bretonne." Gilles Prébende. Anglet (64)
Une tempête va balayer les côtes bretonnes
Vorace et gourmande en ce début d'automne
Un déluge de saveurs traversera le pays
Vigilance accrue pour les palais aguerris.
Gardez-vous d'approcher des rivages du far
Où des embruns sucrés vous prendront sans égard
Un souffle de rhum, quelques pruneaux moelleux
Vous serez emportés par ce gateau tendre et savoureux.
Un kouing-amann foudroyant déferlera sur Ouessant
Chavirant les papilles devant son cœur fondant
Craquant sous la dent, un tourbillon de saveurs
Attention à ce raz-de-marée de beurre !
Il pleuvra un doux cidre sous forme d'ondées
Rendant glissants les gosiers asséchés
Face aux vents déchainés, rien ne pourra résister
Lestez bien à ras bord votre bolée.
La tempête retournera les hommes tels des crêpes dorées
Des nappes de caramel beurre salé viendront s'échouer
Inondant les galettes généreusement
Pour le plus grand plaisir des gourmands.
Cette bourrasque laissera place à un ciel de traîne
Un léger crachin au parfum de chuchen
Douce liqueur locale aux arômes de miel
Promettant au matin un rayon de soleil.
Poèmes remarquables (2)
2024 - 2025
"Senteurs d’antan."
Sandrine Davin. Grenoble ( 38)
"La tarte Tatin."
Marie-Christine Silvy. Manosque (04)
"Choc Holà."
Isabelle Martins. Cahors ( 46)
Tout d'abord déposer le carré
Sur la langue qui viendra le hisser
Le plaquer lentement au palais.
Par petits mouvements appuyés,
Sentir par la chaleur générée,
Doucement la matière s'échapper
En épaisses fondantes coulées.
La texture, les arômes révélés
D'endorphines mes neurones comblés.
Puis de ce nappage doux et sucré
Surgira bientôt l'instant parfait
Des noisettes craquantes à croquer
Et exhalant leurs saveurs grillées,
Tout s'efface, plus de réalité.
Je tombe à terre... dans mon canapé.
Je ferme les yeux pour mieux apprécier
Le chaos des sens est déclenché.
Quelles que soient les peines, la journée
Le bonheur salvateur retrouvé
Tend le présent vers l'éternité.
"Chez Darraïdou."
Jean-Michel Billot ( 60)
Trophées d'orgueil basque, les piments d'Espelette
Pendent en riches oriflammes alignées,
Tels des linges de saveurs séchant aux fenêtres
Que le ciel caresse de ses mains d'été.
Pensif, je regarde ces remparts piqués d'éclats
De fonte rougie qui jamais ne refroidissent.
Galerie d’art aux ruelles glorifiant l'incarnat
Village auto proclamé Amarante Atlantis,
Je salue les plus fines lames linguales.
Chapelets du Diable, leurs perles sanguines
Gouttent à goutte leur lave végétale
A l'éloquent palmarès d'estocades palatines.
Fruit de rage, ils frappent les façades
De leurs gousses d'épice enflammée.
Cousus à même leur peau, vermeils exposés,
Ils gisent le long des murs en enfilade
Verticale irisant ces forteresses de garance,
Laquées par ces condiments de l'extrême.
Des merveilles de Philon de Byzance,
Après Babylone, ils seraient les huitièmes !
Antre de Cerbère, je passe devant chez Samaël.
Son voisin, au 6 ter, le prince Asmodée à tiré
Ses rideaux d'un rouge d'aniline et de vert brodés.
Purpurine absence ciselée, assit, je veille.
Colliers de langues arrachées des chimères,
Ces larmes de Satan rappellent qu'ici :
Imprudent est celui qui mange sans modestie ;
Présomptueux insolent n'est qu'imaginaire.
Digne tableau de la fin d'un Toulouse-Lautrec,
Telle est la sentence de ces damnés bourgeons
Estampillés des armoiries carmin et vermillon.
C'est ici, qu'est la capitale du piment : A Espelette.
"Le pêché mignon."
Sonia Olagnon. Feurs ( 42)
"Saveur."
Laurent Bauchet. Savenay. (44)
"Acrostiche Gourmand."
Patrick Venture Robion ( 84)
"Une jolie noix."
Christophe Boniface. Gramat. (46)
"Gourmandise au marché."
Béatrice Le Rider Feurs. (42)
"L’or Noir."
Céline Michallet-Ferrier
La côte-Saint-André. ( 38)
Un peu de cacao sur les mains de l’artiste
Enrobe notre coeur d’amours chocolatées,
Comme une mélodie aux doigts du guitariste,
Pour créer du plaisir par petites bouchées…
Quand le cornet s’égare à l’orée du panache,
Des éclats de bonheur font fondre nos idées :
Le palais s’émerveille, irisé de ganache,
De moelleux caramels ou d’envies pralinées…
Devant un valrhona, nos lèvres s’extasient :
Dans son habit de fête aux notes biscuitées,
Il se laisse croquer telle une poésie
Pour pâtisser nos vies de gourmandes soirées…
Goûtons à l’alchimie de Noël ou de Pâques,
Succombons à l’or noir, à ces douceurs corsées,
A ces copeaux divins, à ce désir qui craque
Comme un feu d’artifice, œuvres d’art consommées… !
"L’aligot de l’Aubrac."
Jean Salabert. Onet le Château (12)
"Magie du pain."
Stéphane Kirchacker (Saclay. ( 91)
Félicitations du jury :
"Un moment enchantant."
Bastien Bénier. Villeurbanne ( 69)
L'éclair affriolant,
si délicieux,
lui rappelait, heureux,
un souvenir d'antan.
Le courant électrique, jubilation magique,
animait sa vieille mécanique, le conduisit à enseigner la physique.
Mille et une feuilles,
affublées d'une parure frétillante, savoureuses,
extirpaient son être, ferré à son fauteuil,
lui, le pêcheur d'occasions fabuleuses.
Le croquant
des bonbons récalcitrants
résonnait dans son palais.
Sa vie de météore se prolongeait.
Courageux et fier, là où d'autres se résignèrent,
il éprouverait l'extraordinaire, jusqu'à l'ultime lumière.
Peu avare de gourmandise,
il goûta cette saveur exquise,
en dégustant sa marquise,
qui atténue un peu la brise.
Malgré le temps délétère,
ses yeux uliginaires,
une fois encore, dévoilèrent,
sa joie totale, sincère,
se régalant avec plaisir du grand mystère
de ces belles journées si éphémères.
Source inépuisable, le savoir fut sa flamme
consumant aujourd'hui les mèches qui réchauffaient son âme.
Ensemble, réunis, entonnèrent-ils de concert :
Joyeux anniversaire.
Félicitations du jury :
"Un bouquet Rosé."
Claire lair. Landelles et Coupigny (14)
Sous le soleil frais
Elle patauge dans l’eau
Et d’un pas léger
Eclabousse sa peau
Remontant vers la dune
Entre ses deux parents
Soirée au clair de lune
A l’abri sous l’auvent
Bouillonnent
L’oignon et les aromates
Tourbillonnent
Transparentes et si délicates…
Epuisée par sa longue course
Elle s’endort
Sous l’œil de la Grande Ourse
Galopant encore
Sur la plage et son sable…
Un parfum iodé
Se dresse sur la table
Parfaitement accommodées
Délicieusement rosées
Se délecte gourmande
Hypnotisée
Sur la côte normande…
Au fond de son vieux panier
Durant de longues années
Il les lui cueillait
Ce mets rare et raffiné
Ces petites crevettes rosées
Sous les algues, des bouquets.
Résultats Jeunes (15-18 ans)
Premier Prix/Prix de la ville de Feurs :
"Au pays des mille saveurs."
Mélyna Galmar-Fanchin. La Fouillouse. (42)
Prix littéraire :
"Le festin des mots."
Mattew Mégalin. Allauch (13)
Dans l’aube fine, la table est dressée,
Des vers en sucre, des rimes glacées.
Le pain des strophes craque sous mes doigts,
Chaque mot goûte un peu plus de toi.
Je trempe ma plume dans le miel des pages,
Fleurs de poésie cueillies en passage.
Chaque syllabe éclot comme un fruit,
Sous la langue, douce et infinie.
Et je savoure, lettre après lettre,
Ce festin d’idées qui fait renaître.
Le poète est gourmand de ces instants,
Où les mots fondent, un peu, tout doucement.
Prix de la douceur :
"La gourmandise."
Gwendal Menu. Saint Galmier ( 42)
Prix de la tentation :
"L’éclat d’une fraise."
Mattew Mégalin. Allauch (13)
Sur ma langue une fraise éclate,
Rouge rubis aux grains parfaits,
Elle s’effeuille, douce, délicate,
Chantant l’été, régal des palais.
Le sucre glace, léger nuage,
Viens enrober ses tendres lèvres,
Chaque bouchée un doux hommage,
Au plaisir simple qu’on célèbre.
Dans ce dessert, un paradis,
Sans remords, juste de l’envie.
Et si un jour tu viens goûter,
Tu sauras où le bonheur est né.
Prix de l'originalité :
"Le gâteau."
Lylou Gessent. Montbrison (42)
Prix de l'évasion :
"Epices du silence."
Mattew Mégalin. Allauch (13)
Sous la cloche d’argent, un festin discret,
Garde le silence dans l’air saturé.
La cannelle murmure des promesses anciennes,
Écho lointain d’une histoire terrienne.
Le gingembre, doux éclat de feu,
Danse un instant dans un souffle précieux.
Chaque épice est une note perdue,
Un soupir d’ailleurs jamais entendu.
Dans ce banquet, la langue voyage,
Émue des saveurs de chaque rivage.
La gourmandise, ultime langage,
Ouvre l’âme en un clair sillage.
Résultats Jeunes (7-14 ans)
Premier prix/Prix du conseil municipal des jeunes :
"Les saveurs de mon pays."
Eden Aassime. Le Tilleul ( 76)
Mention Poème remarquable :
"Corbeille de friandise."
Stanislas Montagnon. Feurs ( 42)
Mention Poème remarquable :
"Le bonbon miraculeux."
Eden Aassime. Le Tilleul ( 76)
Concours de poésie
2024-2025
"gourmandise" (terminé)
Ballades, complaintes et autres chansons font vivre Feurs en poésie.
Le printemps des poètes 2024 touche à son terme, déjà celui de 2025 germe.
Les organisateurs du premier concours de poésie en dressent un bilan très satisfaisant
et lancent derechef une deuxième édition.
Le thème du deuxième concours de poésie est en lien logique avec le premier qui en raison de la mise en place de la Grainothèque à la médiathèque était le mot « Graine ».
Son règlement est d’ores et déjà disponible à la médiathèque.
Les graines ayant germé, il est temps non seulement d’en cueillir les fruits mais de les déguster.
Qu’on se le dise le concours forézien 2024 sera « Gourmandise. »
Cuit, cru, chaud, froid, salé, sucré, d’ici ou d’ailleurs, tout est sujet à gourmandise. Elle est sans limite.
Elle se partage et fait partie de notre identité.
Que les souvenirs des confitures d’antan, bonbons qui craquent, qui fondent, chocolat qui coule,
incontournable caramel fabriqué à Feurs, fourme de Montbrison, pavés de la Route bleue, sarasson, râpée, Praluline, Barboton alimentent les poètes et les inspirent.
Le concours de poésie édition 2024 est ouvert depuis le 2 avril 2024 jusqu'au 31 décembre 2024.
Le règlement du concours 2024 est téléchargeable ci-dessous :
Résultats du concours de poésie 2023-2024 "graine"
Le concours de poésie édition 2023 est clos.
Dans la catégorie adulte, le jury a statué sur 110 poèmes de qualité et de belle facture, venant de l’ensemble du territoire mais encore du Canada, Israël, Maroc, Suisse.
Le jury était composé de Christian Vilain, adjoint à la culture, ville de Feurs,
Nadège Da Rocha, Béatrice Fougerouse, Denise Vernin, représentant la médiathèque de Feurs,
Charles Simond, Poète,
Jean-Jacques Cognard, secrétaire de l’association les Trois Frères de l’Astrée.
Les résultats ont été annoncés lors de la traditionnelle soirée en poésie laquelle offre un point d’orgue aux différentes initiatives forézienne organisées à l’occasion du printemps des poètes.
Le palmarès du concours 2023 :
-
Premier prix : « Les larmes de Job » de Jean-Marie Cuvilliez de Saint-Amand-les-Eaux
-
Second prix : « Dormance » de Robert Chassin.
-
Troisième prix : « Migraine » de Marina Thouément de Pludual. (prix de la ville de Feurs)
Le prix du CMJ du concours 2023 :
Le jury de la catégorie enfant constitué par Alexis, Antonin, Cléo et Killian, élus au Conseil Municipal des jeunes, a planché sur une quinzaine de textes.
Tous les textes après avoir été affichés à la médiathèque y sont désormais précieusement conservés. Ils peuvent être consultés. Enfin, une revue est en cours d’élaboration.
Palmarès 2023-2024 - Premier prix :
« Les larmes de Job »
Jean-Marie Cuvilliez, Saint-Amand-les-Eaux
Dans le jardin du monastère
Un jeune moine, vêtu de bure,
Dans la ramure d’un staphylier,
S’affaire, perché sur une échelle.
Il cueille des larmes de Job,
Que lui a commandées l’Abbé.
Mais que peut, mais que peut-on faire,
Des graines de staphylier?
Derrière la haie passe une belle,
C’est Manon, la jeune bergère.
Que fais-tu, joli moinillon ?
Descends vite ! Il y a mieux à faire!
Rejoins-moi ! Viens à la clairière.
Je te chanterai ma chanson.
Ah !Comment, comment résister
A si gentille invitation ?
L’apprenti qui n’est pas de bois,
Sans même compter jusqu’à trois,
Sans un Pater, sans un Avé,
Se laisse choir, saute la haie,
Court au bras de la demoiselle,
En deux jours se met en ménage.
L’été passe, vient l’automne.
Puis c’est l’hiver et sa veillée.
A la lumière des chandelles,
Sous l’œil sévère de la Mère,
Les nones du couvent voisin,
Industrieuses et silencieuses,
Une à une, enfilent les graines,
Jolies graines du staphylier.
Pour en faire, pour en faire...
Pour en faire des chapelets.
Discrètement, sous la cornette,
Elles pleurent encore le moineau,
Qui, le jour de la Saint François,
A quitté sa robe de bure,
Préférant les bras d’une belle,
Aux branches du staphylier.
Dans le jardin du monastère
Se dresse encore le staphylier.
Une échelle y est appuyée,
Mais personne pour y monter.
Palmarès 2023-2024 - Second prix :
« Dormance »
Robert Chassin, Salt en donzy
Blotties dans leur tégument, loin des tumultes de ce monde,
Petites perles suspendues dans l’entrelacs des mycorhizes,
Les graines dorment.
Elles n’entendent pas pourtant tout près les tressaillements du lézard,
Petit piment vert fouillant de sa langue l’éternité des pierres,
Ni le long des fûts sous les écorces grises les chuchotements des aubiers
Qui mâchent lentement la gomme du temps qui passe,
Ni la pluie du soir, sous les blutages du ciel, qui toque, chantant sur les tuiles,
Ni les orages noirs des ciels d’été, transperçant de leur fracas soudain les gestuelles quotidiennes,
Ni par les nuits de grand gel, dans la campagne prise par les morsures du froid,
Le sinistre et délicieux craquement des crinolines blanches tendues vers le splendide giraumon,
Ni l’homme qui pleure dans son silence de latrines, ni les cris des enfants
Là-bas au creux des bourgs dans leurs puits de lumière.
Elles n’entendent pas au loin le vent qui souffle dans les collines bleues,
Malmenant promeneurs et hameaux, ni sur les lointaines aires géographiques,
Planant au-dessus de l’écume, le cri rauque des goélands mêlé au rire des mouettes claires.
Sous l’humus et le mâchefer, sous les aciers et les étoffes, sous les cimaises et les écrans,
Sous les passions, sous les ivresses, sous les hâtes, les flâneries, sous les angoisses et les béatitudes,
Sous les soupirs et les clameurs, sous l’indolence, sous les ardeurs, les émerveillements, les extases,
Les graines dorment, rondes et beiges comme des germes de névroses ;
Les graines dorment et ce monde n’existe pas…
Verront-elles un jour les aurores aux couleurs de promesses,
Et les arbres d’automne, les visages à l’envers, trembler au fond des lacs ?
Verront-elles le printemps, ses cerisiers en fleurs,
Et le ventre gonflé des épeires guettant les lucioles à leur pied ?
Verront-elles les enfants courir dans les jardins,
Et les grands oiseaux blancs traverser l’horizon ?
Verront-elles danser, aux terrasses plastiques, les merveilleux sourires des filles de quinze ans ?
Les graines dorment et ce monde n’existe pas…
Frôlées par les stigmates sombres des noctuelles tramant leur chrysalide,
Flairées par les rostres ondoyants des cochenilles,
Par les antennes chercheuses des collemboles blanches,
Effleurées par les chrysomèles cachant le printemps sous leurs élytres noirs,
Elles dorment …
Mais tissant dans leur nuit leur lente mutation,
Arrondissant au fil du noir leur germe sous l’écaille beige,
Elles s’apprêtent à quitter leur monde de chitine.
Ivres avant l’ivresse, demain elles traverseront la strate de silice
Pour s’offrir enfin à toutes les lumières, puis se donner longtemps, souvent, amoureusement
À tous les vents, toutes les pluies, toutes les ondes, tous les fracas, tous les abîmes,
Pour, à la veille de l’ultime solstice, échevelées , heureuses au sortir des amours,
Leur confier tendrement leurs familles d’akènes afin qu’ils les dispersent dans le chaos du monde…
Palmarès 2023-2024 - Troisième prix :
(prix de la ville de Feurs)
« Migraine »
Marina Thouément, Pludual.
Migraine,
La moitié de ma graine gémit.
Mi-graine,
Avec moi, je ne suis plus ami.e.
Divisé.e en moi-même,
Une partie mène,
Et l'autre suit.
Migraine,
J'écluse la moitié de ma peine.
Je fuis…
Migraine,
Je laisse couler la saine
Larme de vie.
Je libère l'eau de la veine
De mon cœur meurtri.
Eaux claires et ruisseaux
Libèrent leurs maux
Dans l'eau de mer.
Migraine,
Je suis
La moitié de ma graine s'unit
À l'autre moitié du cœur...
Une graine,
Je suis.
En douceur, je fleuris.…
Palmarès 2023-2024 - Prix CMJ :
"Le marché aux graines"
Olivia Cadot, Rozier en Donzy
Bonjour,
Avez-vous des graines de courges ?
Des graines de courges
Ou des graines rouges ?
Des graines de cœur
Ou de bonheur ?
Mes préférées sont celles de couleur
Mais pas celles qui font peur
Nous allons au marché
Chercher des graines d’oranger,
Des graines de citronnier,
Ou bien celle de bananier
Celles de tomates sont bien meilleures,
Mais les plus jolies
Sont celles de pissenlit
En revanche celles de romarins sentent bien meilleur
Celles d’Histoire
Et celles du soir
Sont bien meilleurs
Que les graines de choux-fleurs
Les graines de brocolis
Sont très jolies,
Et celles d’épinard
Eh bien ? Elles n’ont pas le cafard
Résultats du concours de poésie 2023-2024
Mention spéciale du jury
-
O Flori
Ce n’est pas moi qui ai semé la graine de notre amour,
Le vent l’a emportée un jour,
Et l’a plantée où il voulait.
Après maintes désillusions, j’ai voulu la déterrer.
Impossible. Elle s’était trop profondément enracinée.
J’ai tout tenté mais la graine a vite repoussée :
Il y avait dans le sol des racines trop robustes.
J’ai tellement essayé de l’ignorer, de l’oublier, de prétendre qu’elle
n’avait jamais existé,
Que j’ai négligé de la surveiller.
Et sans le réaliser, une pousse bien plus grande et bien plus belle a repoussé.
Quand je l’ai remarquée, elle était si jolie que je n’ai pas pu m’empêcher de l’admirer.
J’ai même décidé d’en prendre le plus grand soin. C’était un magnifique rosier !
Mais sans crier gare, un jour, ses épines m’ont piquée…
J’ai tenté de me réconforter en me répétant « Ainsi sont faits tous les rosiers ! »
Mais lorsque j’étais loin de mon jardin, je regardais mes mains :
Blessées, enlaidies et douloureuses parfois.
Lorsque les petites plaies s’ouvraient, je me rassurais :
« Ce ne sont que de petites coupures, ça va passer! »
Et le rosier, fier de mes bons soins, s’embellissait et grandissait,
Et plus il grandissait, plus ses épines grossissaient,
Et plus elles grossissaient, plus je me blessais.
C’était le visage maintenant, et tout le monde le voyait.
Les gens me regardaient avec colère ou pitié,
Et me demandaient quand allais-je donc me séparer de ce terrible rosier !
J’avais fini par accepter l’idée,
Que ce rosier, même si sa vue m’enchantait,
Ne cesserait jamais de me blesser,
Et que même loin de lui, les blessures qu’il m’avait infligées
Continueraient de saigner.
Le déterrer ? J’avais déjà essayé.
Ses épines étaient si grosses que les cicatrices qu’elles me laisseraient ne partiraient jamais…
Non !...C’était à moi de partir !
L’abandonner à son sort et ne pas m’en soucier était la seule solution pour m’en libérer !
Je savais néanmoins que son pouvoir sur moi était trop puissant,
Et que je garderai pour toujours au fond de moi le souvenir de son incomparable beauté.
Je me doutais que les autres graines que je planterai, jamais au grand jamais,
Ne donneraient de fleurs aussi envoûtantes et ravissantes. Charmantes et captivantes.
Il fallait au moins essayer.
Et si jamais aucune graine n’égalait mon rosier,
Dans mon cœur cette douce nostalgie vivrait.
Et je chérirais dans ma mémoire,
Cette chance que j’ai eue -un peu- de l’avoir.
Marion Bec
-
Le jardin d’hiver
La campagne s’est endormie
Sous un épais manteau blanc.
Profitant de cette accalmie,
Devant son thé brulant,
Il tricote des bas de laine
Devant le feu de cheminée.
Pour lui, c’est une aubaine
Car dans sa tête disciplinée,
S’épanche une fontaine,
Un jardin enchanté,
Des mots par centaines.
Durant tout l’été,
Ces petites graines
Il a semé.
Dans son vaste domaine,
Maintenant fermé,
Au cœur de sa maison,
Les phrases jaillissent
Et fleurissent à foison.
Jamais elles ne finissent.
Des parfums et des couleurs,
Une musique suprême,
S’envolent de ces fleurs
Et s’inscrivent dans ses poèmes.
c.lair.e
Résultats du concours de poésie 2023-2024
Mention spéciale du jury
-
Graine de sagesse : récoltes et semailles.
Récoltes et semailles, rapportait un poète.
Ivre de savoir, cette musique en tête.
Son enfance, blessée, fut loin de la fête.
Mais une graine, plantée, fleurit en son être.
Au petit matin, réchappé du mal.
Déchaîné par des foules, perdues et machinales.
Grâce aux justes sauvé, tapis loin des villes.
Il fut élevé en sage, créateur indéfectible.
A la libération, se déploya son art.
Des mathématiques, reste un génie à part.
Il côtoya les cimes, se moquant du pouvoir.
Voulant sauver la Terre d'une tragédie notoire.
On l'avait oublié porté par les courants.
De la modernité, progrès étourdissants.
Mais un nouveau germe pousse, à chaque printemps.
Grandit dans son sillage, un monde renaissant.
Au soir, c'est en ermite qu'il termina sa vie.
Prophète actuel, visionnaire incompris.
Jamais il ne quitta cette philosophie.
Vivre modestement, porter l'écologie.
A l'été suivant, de propager son message.
Semer vigoureusement, avant de prendre de l'age.
Pour que récoltent demain, un monde plus durable.
Des enfants préservés de cet inacceptable.
Bastien Bénier
-
Globe rouge
Frénésie des tondeuses
Décapitant l’insecte ailé
Guillotinant le pissenlit doré
Et les autres têtes colorées
Là où le béton
Pragmatique
Emmure la fécondité
De la Terre
Qui rentre ses désirs
Sommeillant
Dans ses bulles d’hémoglobine.
Stéphanie Robert